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Flik FLOOOK blog
10 mai 2007

Absences....

Le 13 mars, je passe les écrits du CAPES de lettres modernes... un peu en touriste, comme un échauffement, parce que ça me fera pas de mal de faire un peu de littérature générale, parce que ça me fera toujours réviser un peu mon ancien français... trois jours, c'est court, juste de quoi goûter le concours.

Deux semaines après, je pars en exil dans le Nord... les caribous, ça vous dissuade de faire autre chose que des révisions : ça tombe bien, l'agrégation est deux semaines après et réviser ne serait pas inutile. Et plus Madame Meuman est gentille et me prépare plein de choses pleines de bon pour moi, pleines de vitamines... je suis légèrement caractérielle, mais c'est le stress,que voulez vous. Je pars tout de même, dans cette offrande aux révisions, passer trois jours avec mon Amourdoux sur la côté, car une agrégative n'en est pas moins une femme (et dans cette période là, cela ne va pas aussi facilement de soi), et dans mon cas, une femme amoureuse et faudrait pas que je laisse Amourdoux l'oublier (amoureuse mais tyrannique : il a dû se plier à des règles drastiques de rythme de vie et de temps de révision).
Une semaine de concours... au début, on joue la kéké : "trop en forme, je gère bien mieux que l'année dernière"... soufflé qui se dégonfle... évidemment, les sujets qui tombent ne sont pas toujours ceux qui auraient dû tomber (si on s'en réfère à nos nombreuses prières et incantations) et forcément, on finit la semaine toute verte. A la fin, on ne sait plus son nom, quel jour nous sommes, ni même l'année d'ailleurs.
Après deux jours passés avec Amourdoux (évidemment prié de disparaître de notre existence pendant la période d'efforts) dire de lui rappeler, une fois encore, qu'il y a une petite fille vivante derrière l'agrégative intellectualisée, on retrouve Madame Meuman qui se plaît à rejouer son rôle nourricier. Ça tombe bien : on a mangé que des saloperies à des heures indues pendant une semaine et Maman fait des plats à vous nourrir pour les quatre générations à venir. Et puis, on est quand même plus détendue que lors du séjour précédent, voire vraiment sympathique toute lobotomisée que nous sommes encore (on commence juste à reprendre conscience du monde qui nous entoure). On profite de sa famille, on profite de ses amis : on dit "Hé, on est vivante en fait, on est pas morte. Vous y avez cru hein ?"... les concours ont légèrement tendance à faire disparaître toute vie sociale.
On retourne à Paris, passer quelque temps avec Amourdoux. On se dit que diable, c'est bien agréable de passer une soirée en amoureux sans penser "bon, je me donne encore 2 heures et je retourne bosser pendant 2h et après dodo. Demain, je me lève à 9h00 maxi et c'est parti pour Merlin". Simplement, y'en avait un qu'on avait presque oublié...

Les 04 et 05 mai (oui, ce sont bien des vendredi et samedi), on se lève de nouveau aux aurores et on découvre, avec un certain étonnement, les concours de l'administration publique : concours de conservateur territorial des bibliothèques. Ahurie. On est 1000 dans une immense salle pour 23 places (premier fou rire). On a des sujets sortis de nulle part mais néanmoins intéressants (deuxième fou rire). On finit à 18h avec une version de latin (troisième fou rire, nerveux cette fois).
Une conception de la culture à mille lieues que celle du milieu universitaire... où les bibliothécaires veulent être des informaticiens... où on parle de démocratisation à tout va.... où on vous donne 5 heures pour traiter un sujet vraiment intéressant qui demanderait un mois de recherche pour faire une réponse qui soit fondée sur un minimum de pensée...

On retourne à Lille (vive la SNCF) car, dans l'enthousiasme post-agreg, on s'était souvenu qu'on avait une famille autre que Papa, Maman et MiniElise et qu'on pourrait même, cette fois, accepter l'invitation qui nous avait été lancée. Et nous voilà en train de nous trémousser sur Claude François... On fait le pont du 08 mai et on laisse Madame Maman nous faire reprendre contact avec notre corps à coups de travaux manuels (ses affreux devaient lui manquer certainement... on est instit ou on ne l'est pas hein).
Un soir, on rererereprend le train pour Paris, on fait des bisous à Amourdoux et on se dit que ça ferait du bien de se poser un peu... ça tombe bien, TChéPoline nous appelle pour mettre au point notre programme de révisions des oraux de l'agreg (bah quoi...), qui commence évidemment dès le lendemain..

Entre deux, on apprend des nouvelles, franchement mauvaises et bien meilleures...
Tout le monde décide de se marier, tout ce monde qu'on a connu à l'époque où on se consacrait à autre chose qu'à notre amour et à notre boulot (intervertibles parfois)...
Qu'est-ce qu'on est content pour eux... mais qu'est-ce que ça fout un coup de vieux...
surtout quand on ne sait pas ce qu'on fera / où on sera l'année prochaine...


Bizarrement, là dedans, les élections sont presque passées inaperçues...
j'y ai réfléchi comme je me suis demandé en quoi la religion du progrès était morte, le 05 mai... abstraction...
peut-être que je me concrétiserais quand je me serai trouvé un avenir (grâce à des concours à maximum 100 places pour 15000 candidats) et que je ne serai plus obligée d'espérer sans cesse,

sans s'arrêter, ...

72880979

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